HISTORIQUE DES DOUANES
Le mot douane apparaît dès 1281. Il est ainsi attesté en 1281 sous la forme dohanne avec pour signification « édifice où sont perçus les droits d’entrée et de sortie des marchandises » d’après les archives angevines de Naples. En 1441, il apparaît sous la forme doana « droits d’entrée et de sortie des marchandises ». Le mot est ainsi emprunté au latin médiéval de Sicile doana, dovana, attesté depuis la fin du XIIe siècle, et qui donne l’italien moderne dogana, emprunté à l’arabe vulgaire *duwān, altération de l’arabe dīwān, emprunt du persan , dīwān (« douane », « divan »).
Ainsi, le substantif féminin « douane » désigne t’il douane l’administration chargée de percevoir à la frontière des droits sur l’entrée et la sortie des marchandises et de veiller à ce que les importations ou les exportations prohibées n’aient pas lieu. Il définit aussi le lieu, l’édifice où la douane est établie.
Le substantif se décline en adjectif, verbe ou expression : douanier, dédouaner, taxe de douane, droit de douane.
Sur tous les continents, dès l’antiquité, naît la volonté des chefs , qu’ils soient rois ou grands propriétaires de terres fertiles d’acquérir des produits, venant d’horizons lointains. C’est ainsi que se développa le commerce à travers les continents, les mers, les déserts et les savanes.
Dès lors, les États qu’ils soient africains, arabes, asiatiques, ou européens, ont taxé les marchandises franchissant leurs frontières. À l’importation, ces impôts répondent pour l’essentiel à une préoccupation fiscale, celle de remplir des caisses publiques. Les exportations sont contrôlées par des prohibitions visant à garantir l’approvisionnement du marché national en denrées indispensables.
Tous les empires, tous les pays ont souvent leur propre fonctionnement, avant que ne naisse le 26 janvier 1953 le Conseil de coopération douanière (CCD), qui tient sa session inaugurale en présence de ses 17 Membres fondateurs. Puis le nombre de Membres n’a de cesse de s’accroître, couvrant désormais toutes les régions du monde. En 1994, le CCD adopte sa dénomination actuelle d’Organisation mondiale des douanes. Aujourd’hui, l’ensemble des Membres de l’OMD assurent à eux seuls les contrôles douaniers sur plus de 98 % du commerce international.
Reconnaître le passé pour mieux construire le futur
Comme le dit Alain Focat, journaliste a RFI « Un peuple sans histoire, est un monde sans âme. ». Et pour renchérir on n’est en droit d’affirmer qu’une administration sans histoire est une organisation sans âme.
Durant l’administration coloniale, la douane fédérale de l’ Afrique-Occidentale Française (AOF) avait sa direction à Dakar au Sénégal.
En Guinée, c’est la capitainerie de Mamou qui faisait office d’antenne locale de la douane fédérale de l’AOF.
L’histoire nous enseigne que la Douane Guinéenne a été créée par Décret n° 002/ PRG/DU 4 octobre 1958 au lendemain de l’indépendance à travers le poste de Secrétariat d’Etat aux Finances chargé des Douanes et du Trésor.
Le premier qui occupa ce poste fut, Monsieur Baldé Ousmane.
Une semaine après, le premier Directeur General des Douanes de la Guinée indépendante a été nommé en la personne de Monsieur Diané Ibrahima le 13 octobre 1958.